Ulysse et les Sirènes

Publié le par Patricia Roussel

Ulysse et les Sirènes

Pendant que je révélais chaque détail à mes compagnons, notre navire bien bâti arriva promptement près de l'île des Sirènes, poussé par un vent favorable. Mais soudain, le vent tomba et ce fut le calme plat : une divinité avait apaisé les flots . Mes compagnons se levèrent, roulèrent la voile et la rangèrent dans le profond navire, puis, assis sur leurs bancs, ils firent blanchir les flots avec leurs rames de sapin poli. Quant à moi, avec mon glaive acéré, je coupai en petits morceaux une grosse boule de cire d'abeilles et les malaxai de mes mains puissantes ; la cire se réchauffait vite, grâce à la grande force que j'exerçais et à l'éclat du Soleil, le royal Hypérion. J'en mis successivement dans les oreilles de tous mes compagnons. Eux me lièrent les mains et les pieds puis m'attachèrent debout contre le mât en passant les cordes autour du mât puis, assis à la file, ils frappèrent de leurs rames en cadence les flots blanchis par l'écume. Nous étions à la distance où porte un cri, lancés à toute allure, lorsque les Sirènes s'aperçurent qu'un vaisseau rapide les frôlaient et entonnèrent leur chant clair :

- Viens donc nous rejoindre, illustre Ulysse, grande gloire des Achéens, arrête ton navire, écoute nos voix. Jamais navigateur n'a continué plus loin sur son vaisseau noir sans avoir écouté les sons mélodieux qui sortent de nos bouches ; celui qui s'attarde ici repart charmé et plus savant. Nous savons tous les maux que dans la vaste Troie les Argiens et les Troyens ont enduré par la volonté des dieux et nous savons tout ce qui survient sur la terre nourricière.

Ainsi parlaient-elles en diffusant leur voix sublime, et mon cœur ne désirait qu'une chose : les écouter plus longtemps. D'un froncement de sourcils, je demandai à mes compagnons de me délier mais ils s'arc-boutaient et ramaient de plus belle. Périmède et Euryloque bondirent aussitôt pour m'attacher avec des liens plus nombreux et plus serrés. Quand les Sirènes furent derrière nous, et qu'on n'entendit plus ni leur voix, ni leur chant, mes fidèles compagnons ôtèrent vite la cire dont j'avais bouché leurs oreilles et me libérèrent de mes liens.

 

1. Remets dans l'ordre du texte, les actions suivantes :

- Ulysse met de la cire dans l'oreille de ses compagnons

- Ulysse découpe des morceaux de cire

- Les compagnons d'Ulysse l'attachent au mât

- Les compagnons d'Ulysse rament pour quitter le territoire des Sirènes.

- Les compagnons dUlysse enlèvent la cire de leurs oreilles et détachent Ulysse

- Les compagnons d'Ulysse resserrent ses liens

- Les Sirènes tentent de charmer Ulysse

- Ulysse et ses compagnons abaissent les voiles de leur vaisseau

- Ulysse malaxe la cire

 

2. Ulysse est-il sorti victorieux de cette épreuve ?

3. Décris la statue ci-dessous.

 


statue funéraire de sirène, vers 370 av J.C, musée national archéologique d'Athènes

 

4.

a) Cherche l'étymologie du mot « sirène ».

b) Cherche une définition adaptée au texte du mot « sirène ».

c) Quelle relation peut-on faire avec la « sirène » des pompiers, par exemple ?

 

5. Voici deux autres représentations plus tardives d'une sirène. Que remarques-tu ?

 


peinture, Adolf Lalyre

 

Sirène, 52 rue Saint Pierre, Caen

 

 

Maintenant regarde cet extrait de Pirates des Caraïbes 4 et dis de quelles sirènes (grecques ou scandinaves) le réalisateur s'est inspiré pour cette scène.https://www.youtube.com/watch?v=XxKWYJr3wx8
Puis regarde l'extrait suivant https://www.youtube.com/watch?v=e7hUjMmZ5Uk
Comment le réalisateur s'est-il arrangé pour donner l'illusion aux spectateurs de la présence de Sirènes?

 

 

 

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